Nous définissons le traumatisme comme une menace que l’individu ressent comme une diminution (parfois même une annulation) de sa capacité à faire face à la vie d’une manière appropriée aux circonstances . Face à une menace (réelle ou présumée) pour notre existence, nous pouvons avoir les réactions les plus diverses.
Il est intéressant de noter que les conséquences émotionnelles (et donc comportementales) sont similaires en danger réel et présumé. Ainsi, tout événement perçu comme une menace ou une perte peut tomber dans la rubrique "traumatisme" . Il n’existe donc aucune catégorie de "traumatismes réels" par opposition à un "faux traumatisme". Nous pourrions distinguer, cas par cas, un traumatisme avec un "T" majuscule et un traumatisme avec un "t" minuscule. Dans la vie quotidienne, de nombreux événements peuvent nous perturber, légèrement ou sérieusement . Cela dépend avant tout du sens que nous lui attribuons. La manière subjective de vivre une expérience traumatisante est évidente lorsque nous examinons des événements tels que le rejet à l’école, le fait de ne pas être attrayant ou d’avoir des expériences comme perdre son chat frappé par une voiture. Tout le monde ne réagit pas de la même manière. La gravité de ce fait dépend pour nous en grande partie de l’ importance que nous y attachons .
Les traumatismes avec le minuscule "t" sont innombrables et la vie en est pleine. Ils ont souvent pour résultat que l’individu a des sentiments similaires à ceux des traumatismes majeurs et induit parfois un conditionnement étendu qui dépasse de loin le fait même. Tout ce qui dérange une personne dans le temps présent a dans la plupart des cas une trace dans le passé : cela nous permet de retracer l'origine du trouble même s'il est inconnu. Les événements négatifs sont alors enregistrés par l'esprit qui les maintient dans une sorte d'état "d'attente" dans leurs propres archives. De cette façon, ils peuvent être "réveillés" à tout moment, même et surtout de manière inconsciente.
Ce qui rend un vieux traumatisme dangereux, quand il n’a pas été "digéré", c’est la possibilité de revivre dans le présent l’émotion que nous avons ressenti alors (colère, peur ou autre) s’il existe un élément capable de le "réactiver".
Tout facteur peut être déclencheur, même le plus impensable, même si apparemment cela n'a rien à voir avec l'épisode que nous avons connu auparavant. Certains comportements «irrationnels» ou «illogiques» nous donnent la mesure du pouvoir des traumatismes passés non résolus. Le résultat est celui de "faire revivre", maintenant, l'état émotionnel que nous avons connu à l'époque, avec ce qui suit, à savoir les comportements, les pensées, les décisions qui nous dérangent.
Par analogie, nous pourrions comparer les traumatismes aux fragments disséminés dans le corps; le seul moyen de s’améliorer est de les enlever sans avoir à prendre des médicaments qui ne sont que temporaires. Enlever les éclats signifie éliminer le problème, l’empêcher de se reproduire au moindre stimulus. L'une des procédures les plus avancées pour rendre inoffensives les conséquences involontaires des traumatismes, telles que les émotions négatives et un comportement inapproprié dans les circonstances, est appelée RIT (Réduction des Incidents Traumatiques).
C'est une technique simple et révolutionnaire qui nécessite une formation spécifique, qui est systématique et non critique et qui se déroule en séances individuelles.
Cette technique favorise le développement de la conscience chez l’individu, afin de lui permettre de faire face à la vie de manière plus adéquate et de le libérer du conditionnement dû aux événements désagréables du passé, en reconnaissant à chaque individu la capacité de guérir par lui-même.
RIT est dirigé par une personne qualifiée, appelée "Facilitateur", qui facilite la prise de conscience de l’autre, sans interprétation ni évaluation, en suivant des étapes spécifiques. Le résultat obtenu est de dissoudre ou de transformer l'énergie cristallisée dans le traumatisme, ou d'en faire un souvenir "inoffensif" pour la personne qui l'a vécu.
Basé sur l' approche centrée sur la personne, RIT a été perfectionné pour promouvoir la croissance personnelle et le développement du potentiel humain, dans les années 1980, par le Dr Frank A. Gerbode, psychiatre américain.
Le RIT est défini comme "thérapie de puissance" dans le traitement du "trouble de stress post-traumatique" (SSPT).
La formation des facilitateurs RIT est assurée par l'Institut de métapsychologie appliquée, le seul centre autorisé en Italie.
