Le souffle de la méditation



Le souffle de la méditation

Respiration et méditation sont deux concepts inextricablement liés. Le terme respiration signifie l'échange de gaz - oxygène et dioxyde de carbone - réalisé entre l'organisme et l'environnement extérieur . Au cours de cet échange, les impulsions nerveuses stimulent la contraction du diaphragme qui change de forme. Le dôme du diaphragme s'aplatit et allonge ainsi la cavité thoracique. Les contractions des autres muscles soulèvent la cage thoracique, la rendant plus large et plus profonde.

La méditation vise à ralentir les mouvements mentaux au point où le fossé entre deux pensées successives peut commencer à être perçu et reconnu par le praticien. De manière générale, la respiration pendant la méditation est utilisée pour calmer l'esprit et développer la paix intérieure. Cette respiration méditative peut être utilisée seule ou comme pratique préliminaire pour réduire les distractions avant de commencer une séance de méditation.

Voyons comment respirer en méditant

Pendant la méditation, le praticien se concentre sur le mouvement de l'abdomen pendant l'inspiration et l'expiration. Il est important que la respiration de méditation ne soit pas altérée ou intentionnelle, mais reste simple et fluide. La fin de chaque expiration doit, très naturellement, impliquer une légère pause . Il est important de ne pas bloquer la pause après l'expiration, mais de la laisser flotter pour empêcher l'abdomen de s'étirer et de provoquer une respiration sifflante. Le praticien doit également veiller à ne pas se laisser sombrer dans un état de léthargie subtile pendant la pause qui suit l'expiration.

Habituellement, pendant la pause après l'expiration, on ressent une certaine tranquillité qui résonne dans l'esprit; dans l'inspiration même, les pensées ont tendance à redevenir agitées. Il faut apprendre à tirer parti de ce petit répit de l’esprit pendant la pause qui suit l’expiration et à ne pas lui permettre de reprendre son mouvement agité lors de la prochaine inspiration.

L'exercice de respiration et de méditation

Essayons de respirer naturellement, par les narines ; l'objectif est de prendre conscience de la sensation de notre souffle lorsqu'il entre et sort des narines. Ce sentiment est l' objet de la méditation . Le but est de se concentrer totalement sur ce sujet, en excluant tout le reste. Au début, notre esprit sera agité et engagé par des pensées différentes. C'est parce que nous sommes de plus en plus conscients du stress de notre esprit.

Nous serons tentés de suivre les pensées qui surgissent inconsciemment, mais il est important de résister, de les laisser partir et de revenir à la concentration sur la sensation du souffle . Si nous réalisons que notre esprit s'est éloigné et suit ces pensées, nous devons immédiatement recommencer à nous concentrer sur le souffle. En faisant même 10-15 minutes par jour de respiration méditative, nous serons en mesure de réduire considérablement notre niveau de stress. C'est la méditation samatha de l'école bouddhiste.

Enseignement du professeur

Dans les Yoga-Sutras, Patanjali décrit les huit phases du développement du corps mental à travers la pratique, en tant qu'attitude quotidienne, du yoga. Une de ces phases, le pranayama, est le moyen essentiel à cet effet, pour pouvoir contrôler la respiration de la méditation. Cette méthode, qui consiste à régulariser consciemment le souffle, est si importante que le pranayama est l’étape préliminaire obligatoire de tout rituel hindou. Dans le pranayama, Patanjali voit un moyen très efficace de maîtriser l'esprit et de le rendre apte à la concentration, car bien dirigé, il a la propriété de neutraliser la pensée et de dissoudre les impressions subliminales volumineuses. Avec ses mots, " la rétention de respirations vitales permet à l'esprit de ne pas osciller ".

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